NOURA
CHAMI-HARMEL
Enluminure
ITINÉRAIRE
« L’histoire commence lors de mes années de Khâgne avec la découverte et l’étude des langues anciennes (de l’ancien français en particulier). »
Elle se poursuit avec de nombreux voyages au cœur de la littérature médiévale des XIIème et XIIIème siècle, faite de métamorphoses fantastiques, d’apparitions surnaturelles, de bois et de forêts enchantés, de jardins merveilleux, de personnages gracieux.
Une littérature riche de récits qui explorent un monde à la fois familier et étrange, aux marges de la féérie.
« Vient alors la première rencontre avec cet artisanat d’art qu’est l’enluminure : le manuscrit enluminé du Conte du Graal de Chrétien de Troyes. »
Pureté des couleurs, éclat de l’or, fraîcheur des personnages, finesse du trait, élégance de la calligraphie, beauté du parchemin…
Je suis comme happée.
« Commence alors un long chemin d’observation et d’étude des manuscrits enluminés. »
Sous le regard des maîtres anciens, j’explore et approfondis de nombreux ouvrages consacrés à l’art de l’enluminure et à ses techniques.
J’expérimente la fabrication des couleurs, m’essaie à la pose de la feuille d’or, m’exerce à la calligraphie, teste différents supports.
J’affine mes traits, je chemine lentement avec patience et persévérance tout en gardant à l’esprit cette exhortation tirée du Mutus Liber et chère aux alchimistes : « Lege, lege, lege, relege, ora, labora et invenies », (Lis, lis, lis, relis, prie, travaille et tu trouveras).
« Il aura fallu sept ans pour que, peu à peu, l’épais, le disgracieux et l’approximatif laissent place à la finesse, à la délicatesse et au subtil. À la lumière. »
« Je marcherai et ma marche sera démarche.
J’irai moins au bout de la route qu’au bout de moi-même.
Je serai pèlerin.
Je ne partirai pas seulement en voyage.
Je deviendrai moi-même un voyage, un pèlerinage ».
Jean Debruynne, Prière des pèlerins.
